Ce matin, en ouvrant les yeux, j’ai d’abord lu le bilan 2023 de Coline Pierré. Cela donne envie de faire un bilan de l’année mais surtout, elle y mêle la joie, la danse, les projets ratés, la surprise de voir son enfant grandir, l’écriture, les doutes, la joie, la vie. Quelques part dans ce bilan, elle cite Deleuze :
« les pouvoirs établis ont besoin de nos tristesses pour faire de nous des esclaves. Le tyran, le prêtre , les preneurs d’âmes, ont besoin de nous persuader que la vie est dure et lourde. Les pouvoirs ont moins besoin de nous réprimer que de nous angoisser. »
La joie, première écho à cette citation de Julie Abbou et la dimension politique en deuxième écho.
Avant de m’installer, je prends un thé, ce matin, je rajoute une cuillère de miel pour ma gorge. Je ne sais pas bien pourquoi, j’en ai envie. Je prends les cartes de l’oracle des plantes pour accompagner encore l’écriture du rituel et je tombe sur l’Eucalyptus. Les mots associés sont : communication, expression, extériorisation. Les premiers gestes du matin font sens et convergent. Vase clos de mots :
joie/parler/écrire/expression gorge/communication/langage ENONCER LE MONDE
Pour clore l’année, c’est une belle énumération. Pour en débuter une autre, aussi.
Evidemment, joie et politique, je pense à Lettres de la joie, l’infolettre mensuelle que j’ai encore rédigée chaque mois avec plus ou moins de retard et toujours la même envie. Parfois un peu déçue du peu de retours ou d’échange, je rêvais de débat ou d’interaction, d’un petit mot, d’une ouverture. A-qui en ai-je parlé? L’ai-je même formulé? Il y a quelques-unes des lectrices qui m’envoient un petit mail et mon cœur est en joie pour des jours, ça donne du sens. Pourtant, vous êtes de plus en plus à vous abonner. Au fond, n’est-ce pas suffisant ?